GRAND ENSEMBLE LES BRIQUES ROUGES

Commandé en 1960 par la commune de Vigneux-sur-Seine, alors en alors en pleine expansion, le projet des Briques Rouges comprend la réalisation d'un ensemble de 273 logements. Paul Chemetov, qui commence le projet avec Louis Ouhayoun, est rejoint par Jean Deroche, Valentin Fabre, Léon Coraini, Miroslav Kostanjevac et le paysagiste Jacques Simon, tous membres de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture (AUA), qui signe alors son premier grand ensemble.

Les sept édifices des Briques Rouges sont édifiés en deux tranches, entre 1963 et 1965 puis 1965 et 1967. Tous les bâtiments présentent des façades en brique de parement rouge apparente, donnant leur appellation au projet. Les immeubles proposent des logements simples mais confortables, de 2, 3, 4 et 5 pièces ou en duplex.

S’efforçant de proposer des solutions alternatives aux grands ensembles, les architectes s’emparent de la brique et du parpaing et introduisent des matériaux traditionnels dans l'architecture moderne en les couplant au béton notamment. Dans un souci d'engagement social et d'accessibilité, ces choix permettent de construire rapidement et à moindre coût.

L'éminent paysagiste Jacques Simon, appelé à concevoir les espaces verts, investit tous les espaces interstitiels entre les édifices et crée des parcours propices aux rencontres, mais aussi des aires de jeux et de détente.

En 2008, les caractéristiques de l'ensemble sont reconnues dignes d’intérêt sur le plan architectural et urbanistique par le ministère de la Culture, qui lui attribue le Label patrimoine du XXe   siècle. En 2016, la Cité de l’architecture et du patrimoine consacre une exposition à l’Atelier sous le titre AUA : une architecture de l’engagement, 1960-1985. L'ensemble des Briques Rouges y est représenté, et fait l’objet d’un article dans le catalogue d’exposition.

Malgré une reconnaissance patrimoniale certaine, l'ensemble des Briques Rouges est, comme l’attestent les projets en cours datés de 2020, menacé de destruction partielle.